Dollar/Dollar canadien (USD/CAD)

Alors que la Province du Canada avait originellement fixé sa « Livre » de 1841 en parité avec le Dollar américain, l'histoire du Dollar canadien a fut marquée par un « plus haut » impressionnant dans son rapport au Dollar américain (et donc un « plus bas » pour la paire USD/CAD) en juillet 1864 (1 CAD = 2,78 USD soit une paire USD/CAD = 0,36) lorsque le Dollar américain abandonna provisoirement sa convertibilité en or, une convertibilité que le Dollar canadien abandonna lui-même pendant la première guerre mondiale, puis définitivement en 1933.

De 1946 à 1970, intermède du régime de taux de change flottants du Dollar canadien compris (de 1952 à 1960, période au cours de laquelle le Dollar canadien se déprécia un peu) la parité USD/CAD fut fixée à 1,1 (1 USD = 1,1 CAD).

Le Dollar américain s'appréciant dès l'adoption généralisée par les grandes monnaies mondiales du régime des taux de change flottants à partir du début des années 1970, la paire USD/CAD baissa à 0,96 en 1974, niveau bas qui fut de nouveau atteint en novembre 2007 seulement (0,90) après 5 années continues de réappréciation du Dollar canadien face au Dollar américain, dans un contexte d'augmentation du prix des matières premières.

Alors que le Dollar canadien avait pris l'habitude de baisser par rapport aux autres grandes monnaies lorsqu'il se réappréciait par rapport au Dollar américain, cette période (2002-2007) a été marquée par une appréciation parallèle du Dollar canadien par rapport aux autres devises mondiales.

Le Canada étant un important exportateur de matières premières, et notamment de pétrole, le « Loonie » (surnom du Dollar canadien mais tout aussi bien de la paire USD/CAD) baisse lorsque le prix des matières premières augmente (flambée des cours du pétrole de 2002 à 2007), c'est-à-dire qu'alors, le Dollar canadien s'apprécie. 85 % des exportations et 60 % des importations canadiennes se réalisant avec les Etats-Unis, la tendance naturelle des autorités monétaires et économiques canadiennes pourrait être double et contradictoire : souhaiter d'une part un Dollar canadien faible (donc une paire USD/CAD affichant le chiffre le plus élevé possible) dans le but de favoriser les exportations canadiennes ; souhaiter d'autre part une réappréciation du Dollar canadien afin de diminuer le coût des importations en provenance des Etats-Unis.

Laissant faire le marché, la Banque du Canada s'abstient en réalité de toute intervention directe sur le Forex depuis 1998. Sur ce marché des changes, on a observé depuis le plus bas de novembre 2007 (USD/CAD = 0,90) une baisse du Dollar canadien par rapport au Dollar américain, le taux de change dollar us dollar canadien s'établissant à un plus haut de 1,2950 fin 2008 (1,23 en avril 2009).

Au plan structurel, l'interrelation des économies américaine et canadienne a des répercussions sur la paire USD/CAD dans plusieurs circonstances : par exemple lorsque des opérations de fusions/acquisitions se multiplient entre les deux pays, ou encore lorsque les taux d'intérêt directeurs fixés par la Banque du Canada (celle-ci les ayant baissé à 0,50 % début avril 2009) se révèlent nettement supérieurs ou au contraire nettement inférieurs aux taux américains, ce qui favorise les opérations de « carry trade » des investisseurs (achats massifs d'une devise à taux d'intérêt élevés dans une autre devise à taux d'intérêt plus faibles).

Ce paramètre semble cependant au second plan par rapport à la relation du Dollar canadien avec les cours des matières premières (relative baisse de la paire USD/CAD en 2009 face à une remontée des cours du pétrole).

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Arnaud Jeulin Responsable de la publication, Trader

Après un diplôme d'ingénieur, Arnaud a commencé une carrière de développeur. Il a travaillé avec des traders et des services de back office pour mettre en place des prototypes et des outils de trading. Il a ensuite créé sa propre entreprise en 2003.

Il a été responsable du webmarketing pour la Banque en ligne Suisse Synthesis, depuis rachetée par Saxo Bank. Il a aussi fait des audits pour différents brokers et participé à plusieurs salons professionnels pour les courtiers à Londres, Paris et Chypre.

Depuis 21 ans Arnaud a approfondi sa connaissance des brokers et des marchés, il utilise son expérience pour améliorer Mataf afin d'éviter d'orienter les visiteurs vers des brokers malhonnêtes ou des stratégies de trading dangeureuses.

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